Forestville, le 7 décembre 2010
Corporation de l’île aux Perroquets
878, Chemin du Roi
Longue-Pointe-de-Mingan
G0G 1V0
Madame Beauchemin,
Par la présente, je tiens à exprimer mon appui aux objectifs visés par la Corporation de l’île aux Perroquets. Cette entité du magnifique archipel de Mingan, si petite soit-elle, constitue un lieu historique d’une grande importance, tant pour notre région que pour notre pays. À ce titre, l’île mérite largement la considération de la population ainsi que des organismes et des élus qui la représentent.
L’île, faut-il le rappeler, a accueilli deux grands noms de l’histoire régionale nord-côtière. Que l’on pense ici à ces géants que sont Henry de Puyjalon et Placide Vigneau, lesquels y furent tour à tour gardien du phare. L’île a été témoin d’évènements notables; elle est aussi à la source d’écrits fascinants qui figurent d’ores et déjà parmi les classiques minganiens. Je pense, par exemple, au journal qu’y tint Placide Vigneau ainsi qu’au livre captivant de Mme Mary Collin-Kavanagh, Femme de gardien de phare. Celle-ci y raconte notamment un vécu d’un quart de siècle sur l’îlot avec son mari. Un livre unique en son genre dans la littérature du Québec.
Notons aussi que la vie de Puyjalon, le grand explorateur nord-côtier – qui fut gardien du phare entre 1888 et 1891 – a été suffisamment bien remplie pour inspirer deux biographes (l’un en 1938 et l’autre en 2010); l’homme a lui-même rédigé de substantiels écrits fort représentatifs de la Côte-Nord.
Ces personnes remarquables sont maintenant indissociables de l’histoire de l’île et de la région; leur renom et leur travail méritent largement que l’on s’attarde à restaurer les lieux qui ont vu se dérouler une partie de leur vie. Tout un chapitre de notre histoire régionale a été rédigé par leur dur labeur, lequel mérite rien de moins qu’un souvenir reconnaissant.
Rémy Gilbert
Auteur de Henry de Puyjalon – L’explorateur de la Côte-Nord
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